Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/16

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— C’est la seule explication que nous ayons à donner de la présence de cet astre inconnu, répondit le capitaine Servadac.

— Voilà, dit alors le comte Timascheff, une nouvelle hypothèse qui semble fort plausible. Elle accorde nos propres observations avec celles du professeur Rosette. Ce serait dès lors à cet astre errant, dont nous avons subi le choc, qu’il aurait donné le nom de Gallia.

— Évidemment, comte Timascheff.

— Fort bien, capitaine, mais il y a cependant une chose que je ne m’explique pas.

— Laquelle ?

— C’est que ce savant se soit plus occupé de la comète que du bloc qui l’emportait, lui, dans l’espace !

— Ah ! comte Timascheff, répondit le capitaine Servadac, vous savez quels originaux sont quelquefois ces fanatiques de la science, et je vous donne le mien pour un fier original !

— D’ailleurs, fit observer le lieutenant Procope, il est fort possible que le calcul des éléments de Gallia ait été fait antérieurement au choc. Le professeur a pu voir venir la comète et l’observer avant la catastrophe. »

La remarque du lieutenant Procope était juste. Quoi qu’il en soit, l’hypothèse du capitaine fut adoptée en principe. Tout revenait donc à ceci : une comète, coupant l’écliptique, aurait heurté la terre dans la