Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/178

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Là-bas, on fêtera le renouvellement de l’année, fêtons-le aussi sur la comète. Cette simultanéité de sentiments est chose bonne. Il ne faut pas oublier que l’on doit s’occuper de nous sur la terre. Des divers points du globe, on aperçoit Gallia graviter dans l’espace, sinon à l’œil nu, attendu sa petitesse et sa distance, du moins à l’aide des lunettes et des télescopes. Une sorte de lien scientifique nous rattache au globe terrestre, et Gallia fait toujours partie du monde solaire.

— Je vous approuve, capitaine, répondit le comte Timascheff. Il est absolument certain que les observatoires doivent être très-occupés de la nouvelle comète. De Paris, de Pétersbourg, de Greenwich, de Cambridge, du Cap, de Melbourne, j’imagine que de puissantes lunettes sont souvent braquées sur notre astéroïde.

— Il doit être fort à la mode là-bas, reprit le capitaine Servadac, et je serais bien étonné si les revues, les journaux ne tenaient pas le public des deux continents au courant de tous les faits et gestes de Gallia. Songeons donc à ceux qui songent à nous, et, pendant ce 1er janvier terrestre, mettons-nous en communauté de sentiments avec eux.

— Vous pensez, dit alors le lieutenant Procope, que l’on s’occupe sur la terre de la comète qui l’a heurtée ? Je le crois comme vous, mais j’ajoute qu’on y est conduit par d’autres motifs que l’intérêt scientifique ou le sentiment de curiosité. Les observations auxquelles