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Quoiqu’il en soit, il fut décidé que l’on célébrerait la fête du 1erjanvier. Les Russes eux-mêmes devaient s’unir aux Français et aux Espagnols, bien que leur calendrier ne fixât pas à cette date le renouvellement de l’année terrestre[1]

Noël arriva. L’anniversaire de la naissance du Christ fut religieusement fêté. Seul, Isac, ce jour-là, sembla se cacher plus obstinément encore dans son ténébreux réduit.

Pendant la dernière semaine de l’année, Ben-Zouf fut très-affairé. Il s’agissait de combiner un programme attrayant. Les plaisirs ne pouvaient être bien variés sur Gallia. On décida donc que le grand jour commencerait par un déjeuner monstre et finirait par une grande promenade sur la glace, du côté de l’île Gourbi. On reviendrait aux flambeaux, c’est-à-dire, la nuit venue, à la lueur de torches qui seraient fabriquées au moyen d’ingrédients pris dans la cargaison de la Hansa.

« Si le déjeuner est remarquablement bon, se dit Ben-Zouf, la promenade sera remarquablement gaie, et il n’en faut pas davantage ! »

La composition du menu fut donc une grosse affaire. De là, de fréquents conciliabules entre l’ordonnance du capitaine Servadac et le cuisinier de la Dobryna, et,

  1. On sait, en effet, qu’entre le calendrier russe et le calendrier français il y a une différence de onze jours.