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dessus de zéro. Cette température était suffisante, pourvu que rien ne vînt la modifier.

Évidemment, les trois explorateurs auraient pu s’enfoncer davantage par cette oblique voie des laves. Mais à quoi bon ? Déjà, en prêtant l’oreille, ils entendaient certains ronflements sourds, — preuve qu’ils n’étaient pas éloignés du foyer central.

« Restons là, dit Ben-Zouf. Les frileux de la colonie iront plus bas, si cela leur convient ! Mais, nom d’un Kabyle ! pour ma part, je trouve qu’il fait déjà assez chaud. »

La question était maintenant, de savoir si l’on pouvait s’installer tant bien que mal dans cette portion du massif ?

Hector Servadac et ses compagnons s’étaient assis sur une roche disposée en saillie, et de là, à la lueur de la torche qui fut ravivée, ils examinèrent l’endroit où ils venaient de s’arrêter.

La vérité oblige à dire que rien n’était moins confortable. La cheminée centrale, en s’élargissant, ne formait là qu’une sorte d’excavation assez profonde. Ce trou, il est vrai, pouvait contenir toute la colonie gallienne. Quant à l’aménager d’une façon à peu près convenable, c’était assez difficile. Au-dessus, au-dessous, il existait des anfractuosités de moindre importance qui suffiraient à l’emmagasinage des provisions, mais de chambres distinctes pour le capitaine Servadac et le comte Timascheff, il n’y fallait point compter. Un