Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/21

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— Vous savez bien qu’on ne veut pas me la payer !

— Eh bien, va au diable !

— Monsieur Ben-Zouf, reprit Isac avec un humble accent de supplication, je voudrais parler à Son Excellence le gouverneur général.

— Il dort.

— J’attendrai qu’il soit réveillé !

— Eh bien, attends où tu es, Abimélech ! »

Ben-Zouf allait s’en aller sans plus de façon, lorsqu’arriva le capitaine Servadac, que le bruit venait d’éveiller.

« Qu’y a-t-il, Ben-Zouf ?

— Rien ou à peu près. C’est ce chien d’Hakhabut qui demande à vous parler, mon capitaine.

— Eh bien, ouvre, répondit Hector Servadac. Il faut savoir ce qui l’amène aujourd’hui.

— Son intérêt, pardieu !

— Ouvre, te dis-je ! »

Ben-Zouf obéit. Aussitôt Isac Hakhabut, enveloppé de sa vieille houppelande, se précipita vivement dans la galerie. Le capitaine Servadac revint vers la salle centrale, et Isac le suivit en le poursuivant des qualifications les plus honorifiques.

« Que voulez-vous ? demanda le capitaine Sarvadac, en regardant bien en face Isac Hakhabut.

— Ah ! monsieur le gouverneur, s’écria celui-ci, est-ce que vous ne savez rien de nouveau depuis quelques heures ?