Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/268

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taine, que je le dédouble comme sa fichue comète ?

— Eh bien, touchez-moi seulement ! s’écria Palmyrin Rosette en se redressant de toute sa petite taille.

— Monsieur, répliqua vivement le capitaine Servadac, je saurai vous mettre à la raison !

— Et moi, vous traduire pour menaces et voies de fait devant les tribunaux compétents !

— Les tribunaux de Gallia ?

— Non, monsieur le capitaine, mais ceux de la terre !

— Allons donc ! La terre est loin ! repartit le capitaine Servadac.

— Si loin qu’elle soit, s’écria Palmyrin Rosette, emporté au delà de toute mesure, nous n’en couperons pas moins son orbite au nœud ascendant, dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier, et nous y arriverons à deux heures quarante-sept minutes trente-cinq secondes et six dixièmes du matin !…

— Mon cher professeur, répondit le capitaine Servadac avec un salut gracieux, je ne vous en demandais pas davantage ! »

Et il quitta Palmyrin Rosette, absolument interloqué, auquel Ben-Zouf crut devoir adresser un salut non moins gracieux que celui de son capitaine.

Hector Servadac et ses compagnons savaient enfin ce qu’ils avaient tant intérêt à savoir. À deux heures