Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/291

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perte de la Hansa, ruiné par l’abandon qu’il avait dû faire de son or et de son argent, il disparut. La vérité oblige à avouer que personne ne le réclama.

« Le vieux coquin, dit un jour Ben-Zouf, il doit s’exhiber en Amérique comme un revenant du monde solaire ! »

Il reste à parler de Palmyrin Rosette. Celui-là, aucune considération, on le croira sans peine, n’avait pu le faire taire ! Donc, il avait parlé !… On lui nia sa comète, qu’aucun astronome n’avait jamais aperçue sur l’horizon terrestre. Elle ne fut point inscrite au catalogue de l’Annuaire. À quel point atteignit alors la rage de l’irascible professeur, c’est à peine si l’on peut l’imaginer. Deux ans après son retour, il fit paraître un volumineux mémoire qui contenait, avec les éléments de Gallia, le récit des propres aventures de Palmyrin Rosette.

Alors, les avis se partagèrent dans l’Europe savante. Les uns, en grand nombre, furent contre. Les autres, en petit nombre, furent pour.

Une réponse à ce mémoire, — et s’était probablement la meilleure que l’on pût faire, — réduisit tout le travail de Palmyrin Rosette à de justes mesures, en l’intitulant : Histoire d’une hypothèse.

Cette impertinence porta à son comble la colère du professeur, qui prétendit alors avoir revu, gravitant dans l’espace, non-seulement Gallia, mais le fragment de la comète qui emportait treize Anglais dans les in-