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En parcourant les annales astronomiques, on trouve environ cinq à six cents comètes qui ont été l’objet d’observations sérieuses à différentes époques. Mais, sur ce chiffre, il n’en est guère qu’une quarantaine dont les périodes de révolution soient exactement connues.

Ces quarante astres se divisent en comètes périodiques et en comètes non périodiques. Les premières reparaissent sur l’horizon terrestre, après un intervalle de temps plus ou moins long, mais presque régulier. Les secondes, dont le retour ne saurait être assigné, s’éloignent du soleil à des distances véritablement incommensurables.

Parmi les comètes périodiques, il en est dix qui sont dites « à courtes périodes » et dont les mouvements sont calculés avec une extrême précision. Ce sont les comètes de Halley, d’Encke, de Gambart, de Faye, de Brörsen, d’Arrest, de Tuttle, de Winecke, de Vico et de Tempel.

Il est bon de dire quelques mots de leur histoire, car l’une d’elles s’est précisément comportée à l’égard du globe terrestre comme venait de le faire la comète Gallia.

La comète de Halley est la plus anciennement connue. On suppose qu’elle a été vue en l’an 134 et l’an 52 avant Jésus-Christ, puis en les années 400, 855, 930, 1006, 1230, 1305, 1380, 1456, 1531, 1607, 1682, 1759 et 1835. Elle se meut d’orient en occident, c’est-à-dire