Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/68

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culs étaient-ils assez précis pour que ce retour fût mathématiquement assuré ? On conviendra que les Galliens devaient conserver bien des doutes à cet égard.

Les jours suivants furent employés à l’installation du nouveau venu. C’était, heureusement, l’un de ces hommes, peu difficiles aux choses de la vie, qui s’accommode de tout. Vivant jour et nuit dans les cieux, parmi les étoiles, courant après les astres vagabonds de l’espace, les questions de logement et de nourriture, — son café à part, — le préoccupaient assez peu. Il n’eut pas même l’air de remarquer cette ingéniosité que les colons avaient déployée dans les aménagements de Nina-Ruche.

Le capitaine Servadac voulait offrir la meilleure chambre de toutes à son ancien professeur. Mais celui-ci, se souciant peu de partager la vie commune, refusa net. Ce qu’il lui fallait, c’était une sorte d’observatoire, bien exposé, bien isolé, et dans lequel il pourrait se livrer tranquillement à ses observations astronomiques.

Hector Servadac et le lieutenant Procope s’occupèrent donc de lui trouver le logement en question. Ils eurent la main assez heureuse. Dans les flancs du massif volcanique, à cent pieds environ au-dessus de la grotte centrale, ils découvrirent une sorte d’étroit réduit, suffisant à contenir l’observateur et ses instruments. Il y avait place pour un lit, quelques meubles, table, fauteuil, armoire, sans compter la fameuse lunette, qui fut disposée de manière à se manœuvrer