Page:Verne - Histoire des grands voyages et des grands voyageurs, Hetzel, 1870, tome 1.djvu/38

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Pline, en l’an 23 de J.-C., consacrait les 3e, 4e, 5e et 6e livres de son Histoire naturelle à la géographie. En l’an 50, Hippalus, navigateur habile, trouvait la loi des moussons de l’océan Indien, et il enseignait aux navigateurs à s’écarter au large, pour effectuer, grâce à ces vents constants, leur voyage d’aller et retour aux Indes dans l’intervalle d’une seule année. Arrien, un historien grec, né en 105, composait son Périple du Pont-Euxin, et cherchait à fixer avec une grande précision les contrées découvertes dans les explorations précédentes. Enfin, l’Égyptien Claude Ptolémée, vers 175, coordonnant les travaux de ses devanciers, publiait une géographie célèbre, malgré ses erreurs graves, et dans laquelle la situation des villes, relevée en longitude et en latitude, reposait pour la première fois sur une base mathématique.

Le premier voyageur de l’ère chrétienne dont le nom ait survécu, c’est Pausanias, écrivain grec, qui habita Rome au deuxième siècle, et dont il nous reste une relation composée vers l’an 175. Ce Pausanias avait précédé notre contemporain Joanne dans la rédaction des Guides du voyageur. Il fit pour la Grèce antique ce que l’ingénieux et laborieux Français a fait pour les diverses contrées de l’Europe. Son récit est un manuel exact et sûr, écrit sobrement, précis dans ses détails, et avec lequel les touristes du deuxième siècle pouvaient parcourir fructueusement les diverses provinces de la Grèce.

Pausanias décrit minutieusement l’Attique et plus