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GRANDS VOYAGES ET GRANDS VOYAGEURS

II

Le pôle et l’Amérique.

Hudson et Baffin. — Champlain et La Sale. — Les Anglais sur la côte de l’Atlantique. — Les Espagnols dans l’Amérique du Sud. — Résumé des connaissances acquises à la fin du XVIIe siècle. — La mesure du degré terrestre. — Progrès de la cartographie. — Inauguration de la géographie mathématique.

Si les tentatives pour trouver un passage par le nord-ouest avaient été abandonnées depuis une vingtaine d’années par l’Angleterre, on n’avait cependant pas renoncé à chercher, par cette voie, un passage qu’on ne devait découvrir que de nos jours, et encore pour constater son impraticabilité absolue. Un habile marin, Henri Hudson, dont Ellis a dit « que jamais personne n’entendit mieux le métier de la mer, que son courage était à l’épreuve de tous les événements et que son application fut infatigable, » conclut un traité avec une compagnie de marchands pour chercher le passage par le nord-ouest. Le 1er mai 1607, parti de Gravesend avec une simple barque, le Hopewell, et douze hommes d’équipage, il atteignit, le 13 juin, la côte orientale du Groenland par 73°, et lui donna un nom qui répondait à ses espérances en l’appelant cap Tiens-Bon (hold with hope). Le temps était