ces chambres peu confortables, fut suffisant pour les remettre de leurs précédentes fatigues.
Le lendemain, 2 septembre, dès le soleil levant, Ahmet était sur pied, et s’occupait de chercher la maison de poste, pour y prendre des chevaux de relais. L’attelage de la veille, surmené par une étape, longue et dure, n’aurait pu se remettre en route, sans avoir pris au moins vingt-quatre heures de repos.
Ahmet comptait amener la chaise toute attelée à l’auberge, de manière que son oncle et Van Mitten n’eussent plus qu’à y monter pour suivre le chemin de la presqu’île de Kertsch.
La maison de poste était bien là, à l’extrémité du village, avec son toit agrémenté de ces crosses de bois qui ressemblent à des manches de contrebasse ; mais, de chevaux frais, il n’y avait point apparence. L’écurie était vide et, même à prix d’or, le maître n’aurait pu en fournir.
Ahmet, très désappointé de ce contre-temps, revint donc à l’auberge. Le seigneur Kéraban, Van Mitten, Bruno et Nizib, prêts à partir, attendaient que la chaise arrivât. Déjà même, l’un d’eux, — il est inutile de le nommer, — commençait à donner de visibles signes d’impatience.