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KÉRABAN-LE-TÊTU.

semble point à son oncle et lui obéit sans broncher.

— Ami Kéraban…

— Oui !… oui !… je m’entends !… C’est pour son mariage que nous irons à Odessa.

— Son mariage ?…

— Sans doute ! Ahmet épouse une jolie personne…la jeune Amasia… la fille de mon banquier Sélim, un vrai Turc, comme moi ! Nous aurons des fêtes ! Ce sera superbe ! Vous en serez !

— Mais… j’aurais préféré… dit Van Mitten, qui voulut encore soulever une dernière objection.

— C’est convenu ! répondit Kéraban. Vous n’avez pas la prétention de me résister, n’est-ce pas ?

— Je le voudrais… répondit Van Mitten.

— Que vous ne le pourriez pas ! »

En ce moment, Scarpante et le capitaine maltais, qui se promenaient au fond de la place, s’approchèrent. Le seigneur Kéraban disait alors à son compagnon :

« C’est entendu ! Dans six semaines, au plus tard, nous partirons tous les deux pour Odessa !

— Et le mariage se fera ?… demanda Van Mitten.

— Aussitôt notre arrivée, » répondit Kéraban.