Page:Verne - L'Île à hélice, Hetzel, 1895.djvu/187

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
166
l’île à hélice.

ancienne île de Cook. Ce n’est, à vrai dire, qu’un énorme rocher, où pullulent les oiseaux de la zone tropicale, une sorte de pain de sucre mesurant trois milles de circonférence !

Tel est le dernier îlot du sud-est que les Milliardais perdent de vue dans l’après-midi du 9 septembre. Afin de se conformer à son itinéraire, Standard-Island met le cap au sud-ouest, pour rallier l’archipel des Pomotou dont elle doit traverser la partie médiane.

Le temps est toujours favorable, ce mois de septembre correspondant au mois de mars de l’hémisphère boréal.

Dans la matinée du 11 septembre, la chaloupe de Bâbord-Harbour a recueilli une des bouées flottantes, à laquelle se rattache un des câbles de la baie Madeleine. Le bout de ce fil de cuivre, dont une couche de gutta assure le complet isolement, est raccordé aux appareils de l’observatoire, et la communication téléphonique s’établit avec la côte américaine.

L’administration de Standard-Island Company est consultée sur la question des naufragés du ketch malais. Autorisait-elle le gouverneur à leur accorder passage jusqu’aux parages des Fidji, où leur rapatriement pourrait s’opérer dans des conditions plus rapides et moins coûteuses ?

La réponse est favorable. Standard-Island a même la permission de se porter vers l’ouest jusqu’aux Nouvelles-Hébrides, afin d’y débarquer les naufragés, si les notables de Milliard-City n’y voient pas d’inconvénient.

Cyrus Bikerstaff informe de cette décision le capitaine Sarol, et celui-ci prie le gouverneur de transmettre ses remerciements aux administrateurs de la baie Madeleine.