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la maison à vapeur.

çais mon compatriote Ch. Tellier. C’était là, on en conviendra, une ressource précieuse, qui devait mettre à notre disposition, en toutes circonstances, des aliments de la meilleure qualité.

En ce qui concerne les boissons, la cave en était bien fournie. Vins de France, bières diverses, eau-de-vie, arak, occupaient des places spéciales et en quantité suffisante pour les premiers besoins.

Il faut remarquer, d’ailleurs, que notre itinéraire ne devait pas nous écarter sensiblement des provinces habitées de la péninsule. L’Inde n’est pas un désert, il s’en faut. À la condition de ne point ménager les roupies, il est aisé de s’y procurer, non seulement le nécessaire, mais aussi le superflu. Peut-être, lorsque nous hivernerions dans les régions septentrionales, à la base de l’Himalaya, serions-nous réduits à nos seules ressources. Dans ce cas encore, il serait facile de faire face à toutes les exigences d’une existence confortable. L’esprit pratique de notre ami Banks avait tout prévu, et l’on pouvait se reposer sur lui du soin de nous ravitailler en route.

En somme, voici quel est l’itinéraire de ce voyage, — itinéraire qui fut arrêté en principe, sauf les quelques modifications que des circonstances imprévues pouvaient y apporter :

Partir de Calcutta en suivant la vallée du Gange jusqu’à Allahabad, s’élever à travers le royaume d’Oude de manière à gagner les premières rampes du Thibet, camper pendant quelques mois, tantôt en un endroit, tantôt en un autre, en donnant au capitaine Hod toute facilité pour organiser ses chasses, puis redescendre jusqu’à Bombay.

C’était près de neuf cents lieues à faire. Mais notre maison et tout son personnel voyageaient avec nous. Dans ces conditions, qui se refuserait à faire plusieurs fois le tour du monde ?

CHAPITRE VI

premières étapes.


Le 6 mai, dès l’aube, j’avais quitté l’hôtel Spencer, l’un des meilleurs de Calcutta, où je demeurais depuis mon arrivée dans la capitale de l’Inde. Cette