Il fallait l’attendre, et, afin de pouvoir communiquer plus promptement avec lui, maître Koltz, Miriota et Jonas se rendirent à l’extrémité du village.
Une demi-heure après, Frik était signalé à quelques centaines de pas, en haut de la route.
Comme il ne paraissait pas hâter son allure, on en tira mauvais indice.
« Eh bien, Frik, que sais-tu ?… Qu’as-tu appris ?… lui demanda maître Koltz, dès que le berger l’eut rejoint.
— Rien vu… rien appris ! répondit Frik.
— Rien ! murmura la jeune fille, dont les yeux s’emplirent de larmes.
— Au lever du jour, reprit le berger, j’avais aperçu deux hommes à un mille d’ici. J’ai d’abord cru que c’était Nic Deck, accompagné du docteur… ce n’était pas lui !
— Sais-tu quels sont ces hommes ? demanda Jonas.
— Deux voyageurs étrangers qui venaient de traverser la frontière valaque.
— Tu leur as parlé ?…
— Oui.
— Est-ce qu’ils descendent vers le village ?
— Non, ils font route dans la direction du Retyezat dont ils veulent atteindre le sommet.
— Ce sont deux touristes ?…
— Ils en ont l’air, maître Koltz.
— Et, cette nuit, en traversant le col de Vulkan, ils n’ont rien vu du côté du burg ?…
— Non… puisqu’ils se trouvaient encore de l’autre côté de la frontière, répondit Frik.
— Ainsi tu n’as aucune nouvelle de Nic Deck ?
— Aucune.
— Mon Dieu !… soupira la pauvre Miriota.
— Du reste, vous pourrez interroger ces voyageurs dans quelques