Page:Verne - Le Village aérien, Hetzel, 1918.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

II.

les feux mouvants.


Une distance de deux kilomètres au plus séparait le tertre des sombres massifs au pied desquels allaient et venaient des flammes fuligineuses et vacillantes. On aurait pu en compter une dizaine, tantôt réunies, tantôt isolées, agitées parfois avec une violence que le calme de l’atmosphère ne justifiait pas. Qu’une bande d’indigènes eût campé en cet endroit, qu’elle s’y fût installée en attendant le jour, il y avait lieu de le présumer. Toutefois, ces feux n’étaient pas ceux d’un campement. Ils se promenaient trop capricieusement sur une centaine de toises, au lieu de se concentrer en un foyer unique d’une halte de nuit.