Page:Verne - Le Volcan d’or version originale.djvu/112

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Josias est bien au numéro 129, tel que la dépêche l’avait indiqué à maître Snubbin, le notaire de Montréal !

En outre, même dans la partie du Klondike comprise entre l’Indian River et l’Inoley, autre affluent du Yukon, se trouve une surface encore inexplorée où les mineurs ne tarderont pas à découvrir de nouvelles richesses,

Au surplus, il suffit de jeter les yeux sur une carte du Dominion pour remarquer que les régions aurifères, en dehors du Klondike, y sont déjà indiquées. Telles celles qui avoisinent le massif du Chilkoot, et qu’arrose le cours de la Pelly avant de se jeter dans le Yukon — telle celle du mont Cassiar au nord de Telegraph Creek, et au sud du camp minier de Centreville.

Mais il y a lieu de constater également que ces régions sont encore plus nombreuses sur le territoire alaskien, et l’on peut être assuré que les Américains, les nouveaux possesseurs de l’Alaska, ne les laisseront pas improductives : telles, au sud du grand fleuve, celles de Circle-City, de Rampart-City, des Monts Enana, et au nord, celle de Fort Yukon, et enfin au-delà du Cercle polaire, toute une vaste contrée arrosée par le Nootok, le Colville, et qui projette la pointe Hope sur l’Océan Arctique.

Et lorsque Ben Raddle faisait miroiter ces futurs trésors devant les yeux de Summy Skim, celui-ce se contentait de répondre en souriant :

« Décidément, c’est une région favorisée des Dieux, celle que le Yukon traverse ! Et dire que nous en possédons un tout petit morceau !… et que mon seul souci, c’est d’être enfin débarrassé de l’héritage de notre oncle Josias ! »…

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