Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/100

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« Oui… Algerre… où nous demeurerons, quelques jours, je suppose…

— En effet, répondit Juhel, il ne se trouvera pas un bateau prêt à partir immédiatement pour la côte occidentale d’Afrique, et il sera nécessaire d’attendre.

— Nous attendrons… nous attendrons ! répliqua la gabarier, qui souriait à la pensée de visiter les merveilles de la capitale algérienne. Tu connais Algerre, Juhel ?…

— Oui, monsieur Trégomain.

— J’ai entendu dire à des marins que c’était très beau, la ville en amphithéâtre, ses quais, ses places, son arsenal, son Jardin d’Essai, son Moustapha supérieur… sa Casbah… sa Casbah surtout…

— Très beau, monsieur Trégomain, répondit Juhel. Pourtant, je connais quelque chose de plus beau encore… c’est Saint-Malo…

— Et la maison de la rue des Hautes-Salles… et la jolie chambrette du premier étage… et la charmante fille qui l’habite ! Je suis certes de ton avis, mon garçon ! Enfin, puisque nous devons passer par Algerre, laisse-moi espérer que je pourrai visiter Algerre !… »