Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/16

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désirer qu’ils soient cent mille, ceux dont ce généreux Égyptien a été le débiteur, afin qu’il en revienne si peu à mon oncle qu’il ne mette plus obstacle à notre mariage ! »

Et Énogate de dire :

« Est-ce qu’on a besoin d’argent quand on s’aime !

— Non, et c’est même gênant ! répondit de très bonne foi la vieille femme. Continue, ma fille ! »

Énogate obéit.

« Lorsque notre oncle a lu ce document, il s’est trouvé si abasourdi que les chiffres de la nouvelle longitude et l’adresse de celui à qui elle doit être communiquée pour établir la situation de l’îlot, tout cela a été sur le point de lui échapper. Par bonheur, il s’est retenu à temps.

« Notre ami Trégomain, avec qui je m’entretiens si souvent de toi, ma chère Énogate, a esquissé une singulière grimace en apprenant qu’il s’agissait d’aller à la recherche d’un second îlot.

« Mon pauvre Juhel, m’a-t-il dit, est-ce qu’il se moquerait de nous, ce pachi-pachon-pa-