Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/278

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rallèle et du méridien indiqués, et répondit :

« Spitzberg, extrémité sud de la grande île. »

Le Spitzberg ?… Comment… c’était dans les parages de cette terre hyperboréenne que Kamylk-Pacha avait été choisir l’îlot où gisaient ses diamants, ses pierres précieuses, son or… si c’était le dernier…

« En route, s’écria maître Antifer, et dès aujourd’hui, si nous trouvons un navire en partance !

— Mon oncle… s’écria Juhel.

— Il ne faut pas donner à ce misérable Saouk le temps de nous devancer !…

— Tu as raison, mon ami, dit le gabarier.

— En route ! » répéta impérieusement Pierre-Servan-Malo.

Puis il ajouta :

« Qu’on prévienne cet imbécile de notaire, puisque Kamylk-Pacha a voulu qu’il fût présent à la découverte du trésor ! »

Il n’y avait qu’à s’incliner devant la volonté de maître Antifer, appuyée de la volonté du banquier Zambuco.

« Encore est-il heureux, dit le jeune capitaine, que ce farceur de pacha ne nous envoie pas aux antipodes ! »