Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/302

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Cette fois, pas le moindre diamant qui fût destiné au révérend Tyrcomel, lequel n’avait pas eu à subir les dépenses de ses colégataires. C’était heureux ! Un diamant à cet énergumène… qui se serait empressé de le réduire en vapeurs !

Mais revenons au parchemin ! S’en emparer, le déplier avec précaution, car il risquait de se déchirer, c’est ce que Juhel, qui seul avait gardé son sang-froid, eut fait en un instant.

Maître Antifer, menaçant le ciel de son poing, Zambuco, courbant la tête, Ben-Omar, affaissé, Gildas Trégomain, tout yeux et tout oreilles, gardaient un silence profond.

Le parchemin se composait d’une feuille unique, dont la partie supérieure n’avait pas été atteinte par l’humidité. Sur cette feuille, plusieurs lignes, écrites en français comme celles des précédentes notices, étaient assez lisibles.

Juhel put donc en donner lecture presque sans s’interrompre, et voici ce qu’elles disaient :

« Il y a trois hommes dont j’ai été l’obligé, et auxquels je veux laisser un témoignage de ma reconnaissance. Si j’ai déposé ces