Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/309

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Et, de peur que le lecteur s’y trompe, étant données les invraisemblables difficultés qui avaient précédé leur mariage, nous dirons que les deux époux étaient Énogate et Juhel.

Ainsi donc Juhel n’avait épousé ni une princesse, ni une duchesse, ni une baronne ! Énogate n’avait épousé ni un prince, ni un duc, ni un baron ! Faute d’un nombre respectable de millions, les désirs de leur oncle ne s’étaient point réalisés. On est fondé à croire qu’ils n’en seraient pas moins heureux.

Sans compter les deux principaux intéressés, deux autres personnes rayonnaient de contentement : d’une part, Nanon, qui venait d’assurer le bonheur de sa fille, de l’autre, Gildas Trégomain, dont la belle redingote, le beau pantalon, le chapeau de soie et les gants blancs attestaient qu’il avait rempli les fonctions de témoin au profit de son jeune ami Juhel.

Très bien !… Et maître Antifer Pierre-Servan-Malo, pourquoi n’en parlez-vous pas ?

Parlons-en, et aussi de ceux qui furent associés à cette fatigante et désastreuse campagne, entreprise à la recherche d’un insaisissable trésor.