Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/320

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

yeux… ce document… et n’avoir pu… Ainsi… tu n’es pas sur la trace ?…

— Non, monsieur Trégomain, et cependant, il y a le mot « géométrique », dans la phrase, et ce n’est pas sans raison que le document indique l’existence d’un rapport géométrique… Et puis, « il suffit de mener… » quoi ?…

— Voilà… quoi ?… répétait le gabarier.

— Et surtout ce mot pôle dont je ne parviens pas à comprendre le sens !…

— Quel malheur, mon garçon, que je n’entende goutte à tout cela !… J’aurais pu t’aider à gouverner droit. »

Deux mois s’écoulèrent. Rien de changé ni à l’état moral de maître Antifer, ni en ce qui concernait la solution du problème.

Un jour, le 15 octobre, avant le déjeuner, Énogate et Juhel étaient dans leur chambre. Il faisait un peu froid. Un bon feu flambait dans la cheminée.

La jeune femme, ses mains abandonnées aux mains de Juhel, le regardait silencieusement. En le voyant si préoccupé, elle voulut donner un autre cours à ses pensées.

« Mon Juhel, lui dit-elle, tu m’as écrit souvent pendant ce malheureux voyage, qui nous