Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/323

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que, sillonner l’Europe, faire halte à Édimbourg, où l’on avait pris contact avec le révérend Tyrcomel. Enfin, pointant vers le nord, les deux jeunes époux mirent le doigt sur les roches désertes du Spitzberg.

« Voici l’îlot numéro trois ?… s’écria Énogate.

— Oui, ma chérie, l’îlot numéro trois, où nous attendait la plus désagréable des déconvenues qui ont marqué cette stupide aventure ! »

Énogate était restée silencieuse, regardant la sphère…

« Mais pourquoi votre pacha a-t-il été choisir ces trois îlots-là… l’un après l’autre ?… demanda-t-elle.

— C’est bien ce que nous ne savons pas, et ce que nous ne saurons jamais, sans doute !

— Jamais ?…

— Et cependant ces trois îlots doivent être rattachés entre eux par une loi géométrique, si l’on s’en rapporte au dernier document… Et puis, il y a ce mot pôle qui me tracasse… »

Et, en parlant de la sorte, se répondant pour ainsi dire aux questions qu’il s’était tant de fois posées, Juhel devint rêveur. En ce mo-