Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/326

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Et, à voir l’attitude de Juhel, il se demande, comme Énogate, si le jeune capitaine n’est pas devenu fou.

— Non, répond Juhel, qui l’a compris, non… et j’ai bien toute ma raison !… Écoutez…

— J’écoute !

— Les trois îlots sont situés à la circonférence d’un même cercle. Eh bien, supposons-les tous les trois dans un même plan, réunissons-les deux à deux par une ligne droite, — la ligne « qu’il suffit de mener », comme dit le document, — et élevons une perpendiculaire au centre de chacune de ces deux lignes… Ces deux perpendiculaires se rencontreront au centre du cercle, et c’est à ce point central, à ce « pôle » puisqu’il s’agit d’une calotte sphérique, qu’est nécessairement situé l’îlot numéro quatre ! »

Très simple problème de géométrie, on le voit, et qu’une simple fantaisie de Kamylk-Pacha, d’accord avec le capitaine Zô, avait voulu mettre en pratique !… Et si cette solution n’était pas venue plus tôt à l’esprit de Juhel, c’est qu’il n’avait pas remarqué que les trois îlots occupaient trois points d’une même circonférence.