Page:Verne - Mirifiques aventures de Maître Antifer, Partie II, 1894.djvu/51

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gouttes, eut achevé, Zambuco se borna à dire :

« Oui… en effet… l’existence du trésor semble ne pas être douteuse. Maintenant, quel intérêt Kamylk-Pacha a-t-il eu à procéder de la sorte ?… »

En effet, cet intérêt n’apparaissait pas très nettement.

« Ce que l’on peut imaginer, répondit maître Antifer, c’est que… Mais d’abord, monsieur Zambuco, avez-vous été en quoi que ce soit mêlé aux diverses péripéties de l’existence du pacha ?… Avez-vous été à même de lui rendre un service quelconque ?…

— Sans doute… un très grand.

— Et à quelle occasion ?…

— Lorsqu’il eut la pensée de réaliser sa fortune, alors qu’il habitait le Caire, où je demeurais à cette époque.

— Eh bien… c’est clair… Il a voulu faire concourir à la découverte du trésor les deux personnes auxquelles il entendait témoigner sa reconnaissance… vous… et moi à défaut de mon père…

— Et pourquoi n’y en aurait-il pas d’autres ? suggéra le banquier.

— Ah ! ne me dites pas cela ! s’écria maître