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sans dessus dessous.

and Co. ne laissait pas de le préoccuper. Que la Terre devint jovienne par un changement d’axe, peu lui importait ! Mais par quel moyen elle le pourrait devenir, c’était là ce qui excitait sa curiosité de savant — non sans raison.

Et, dans son langage pittoresque, il se disait : « Évidemment le président Barbicane s’apprête à flanquer à notre boule un gnon de première catégorie !… Comment et dans quel sens ?… Tout est là ! .. Pardieu ! j’imagine bien qu’il va la prendre « fin » comme une bille de billard, quand on veut faire un effet de côté !… S’il la prenait « plein », elle irait se balader hors de son orbite, et au diable les années actuelles, qui seraient changées de la belle façon ! Non ! ces braves gens ne songent évidemment qu’à substituer un nouvel axe à l’ancien !… Pas de doute là-dessus !… Mais je ne vois pas trop où ils iront prendre leur point d’appui ni quelle secousse ils feront arriver de l’extérieur !… Ah ! si le mouvement diurne n’existait pas, une chiquenaude suffirait !… Or, il existe, le mouvement diurne !… On ne peut pas le supprimer, le mouvement diurne ! Et c’est bien là le canisdentum ! »