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sans dessus dessous.

Après la détonation, renversés tous deux, culbutés en même temps que le sultan, sa cour et quelques milliers d’indigènes, ils s’étaient relevés, sains et saufs.

« Est-ce que cela a réussi ?… demanda Bâli-Bâli, en se frottant les épaules.

— En doutez-vous ?

— Moi… douter !… Mais quand saurez-vous ?…

— Dans quelques jours ! » répondit le président Barbicane.

Avait-il compris que l’opération était manquée ?… Peut-être ! Mais jamais il n’eût voulu en convenir devant le souverain du Wamasai.

Quarante-huit heures après, les deux collègues avaient pris congé de Bâli-Bâli, non sans avoir payé une forte somme pour les désastres causés à la surface de son royaume. Comme cette somme entra dans les caisses particulières du sultan, et que ses sujets n’en reçurent pas un dollar, Sa Majesté n’eut point lieu de regretter cette lucrative affaire.

Puis, les deux collègues, suivis de leurs contremaîtres, gagnèrent Zanzibar, où se trouvait un navire en partance pour Suez. De là, sous de faux noms, le paquebot des Message-