Page:Verne - Une ville flottante, 1872.djvu/349

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
161
de trois russes et de trois anglais

Et la frêle embarcation (p. 165).

de prisonniers, et les prisonniers sont vendus comme esclaves. Or, précisément cette rive du Ngami formait un lieu de passage pour les commerçants venant de l’ouest. Le Scorzef était, autrefois, le centre du campement des caravanes. C’est là qu’elles se reposaient avant d’entreprendre la descente du Zambèse jusqu’à son embouchure. Les trafiquants avaient donc fortifié cette position, afin de se protéger, eux et leurs esclaves, contre les déprédations des pillards, car il n’était pas rare que les prisonniers indigènes fussent repris par ceux-là mêmes qui les avaient vendus et qui les vendaient à nouveau.

Telle était l’origine de ce fortin, mais à cette époque, il tombait en ruines. L’itinéraire des caravanes avait été changé. Le Ngami ne les recevait