Page:Verne - Voyage au centre de la Terre.djvu/155

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Ce n’est qu’une forêt de champignons, dit-il.

chargée d’humides émanations salines. Aussi n’eus-je point à me repentir d’avoir quitté ma grotte obscure. Mon oncle, déjà fait à ces merveilles, ne s’étonnait plus.

« Te sens-tu la force de te promener un peu ? me demanda-t-il.

— Oui, certes, répondis-je, et rien ne me sera plus agréable.

— Eh bien, prends mon bras, Axel, et suivons les sinuosités du rivage. »

J’acceptai avec empressement, et nous commençâmes à côtoyer cet océan nouveau. Sur la gauche, des rochers abrupts, grimpés les uns sur les autres, formaient un entassement titanesque d’un prodigieux effet. Sur leurs flancs se déroulaient d’innombrables cascades, qui s’en allaient en nappes limpides et