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AVENTURES DU CAPITAINE HATTERAS

en bêtes très-intelligentes, employaient ce moyen pour étouffer leur proie. Ils entassaient les glaçons de manière à rendre toute fuite impossible.

« C’est dur ! dit le vieux Johnson d’un air très-mortifié. Que des hommes vous traitent ainsi, passe encore, mais des ours ! »

Après cette réflexion, deux heures s’écoulèrent sans amener de changement dans la situation des prisonniers ; le projet de sortie était devenu impraticable ; les murailles épaissies arrêtaient tout bruit extérieur. Altamont se promenait avec l’agitation d’un homme audacieux qui s’exaspère de trouver un danger supérieur à son courage. Hatteras songeait avec effroi au docteur, et au péril très-sérieux qui le menaçait à son retour.

« Ah ! s’écria Johnson, si M. Clawbonny était ici !

— Eh bien ! que ferait-il ? répondit Altamont.