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LE DÉSERT DE GLACE

ils eussent voyagé la nuit, pour éviter cet inconvénient ; mais alors la nuit manquait. La neige tendait heureusement à se dissoudre et perdait beaucoup de son éclat, lorsqu’elle était sur le point de se résoudre en eau.

La température s’éleva, le 28 juin, à quarante-cinq degrés au-dessus de zéro (+7° centig.) ; cette hausse du thermomètre fut accompagnée d’une pluie abondante, que les voyageurs reçurent stoïquement, avec plaisir même ; elle venait accélérer la décomposition des neiges ; il fallut reprendre les mocassins de peau de daim, et changer le mode de glissage du traîneau. La marche fut retardée sans doute ; mais, en l’absence d’obstacles sérieux, on avançait toujours.

Quelquefois le docteur ramassait sur son chemin des pierres arrondies ou plates, à la façon des galets usés par le remous des vagues, et alors il se croyait