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Page:Vernes - Lettres sur le christianisme de Mr. J. J. Rousseau, 1764.djvu/106

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ſantes pour conſtater des faits, qui font dans l’ordre des poſſibilités morale, ne ſuffiſent plus pour conſtater des faits d’un autre ordre & purement ſurnaturels. Rép. à M. l’Arch. p. 104.

Le Chinois.


Je ne ſaiſis pas bien cette diftinction ; expliquez-vous, s’il vous plaît.

Le Chrétien.


Laiſſons plutôt cet examen des Miracles, qui demanderait un travail, dont vous êtes fort heureux que je vous diſpenſe ; (Emile, T. 3, p. 131.) car, après tout, vous feriez obligé de dire, Mieux eût valu n’y pas recourir ! Emile. T. 3, p. 156. La Note.

Le Chinois.

Comment donc ! Vous me feriez ſoupçonner la bonne foi du Chriſt, quand il a dit qu’il faiſoit des Miracles ! Auroit-il été un impoſteur ?

Le Chrétien.

Eh ! que vous importe ? Cela peut être & n’être pas. Rép. à M. l’Arch. p. 84. Gardez-vous ſeulement de traiter trop légèrement d’impoſteurs, les fondateurs des Religions ; ne favez-vous pas que dans une trop grande élévation, ta tête tourne, & que l’on ne voit plus les choſes