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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 4.djvu/246

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Normanz qui tant de maus avoit fait ou roiaume Kalle et qui à lui ne vot pacifier, si comme l’estoire a lassus conté, fu occis ou roiaume Loys son frere et plus de Vc Normanz qui ovec lui estoient. Cele novele fu aportée au roi Kalle[1] qui pas n’en fu corrociez.

[2]Incidence. — En ce tens s’espandi si granz plenté de langostes par Alemagne, par France, par Espagne, que cele pestilence pot estre comparée à une des plaies d’Egypte.

[3]Au roy Loys de Germanie, qui son parlement devoit tenir en la cité de Mez, vint I messager à grant haste, et li dist que se il ne se hastoit de secorre Kallemanne son fil en la cité de Marque[4], contre les Wandes, jamès ne le verroit. Tantost après ces noveles retorna à Reneborc. Mais avant que il s’en partist livra Kallemanne l’avuegle, le fil le roi Kalle son frere, à Lambert l’arcevesque de Maience et li commanda que il li feist doner sa soustenance en l’abaïe Saint Aubin[5] qui est en la cité maismes ; et par ce, monstra-il bien que moult li desplesoient li mal que cil Kallemanne, qui ses niés estoit, avoit faiz aus eglises et au pople et contre son pere meismes, tant com il pot regner ne avoir pooir de soi. Quant il fu venuz à Renenborc, il envoia ses messages aus Wandes et fist pais o eus, au plus

  1. C’est pendant le siège d’Angers que cette nouvelle fut apportée à Charles le Chauve : « Carolo vero residenti secus Andegavis civitatem, non incerta relatione hoc nunciatur » (Annales de Saint-Bertin).
  2. Annales de Saint-Bertin, année 873.
  3. Annales de Saint-Bertin, année 873.
  4. On a dans le texte latin « in marchia », ce qui désignerait plutôt la frontière qu’une ville.
  5. L’abbaye Saint-Alban de Mayence.