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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 4.djvu/308

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et à pais, s’efforçoient de semer tençons et discordes entre nous, pour trobler nous et noz roiaumes, que nus de nous les reçoive ne n’oïe volentiers, se il n’estoit ensi que il le vosist mostrer raisnablement par devant nous II et par devant noz gentz et nostre conseil ; et se il ne voloit ce faire, que il n’eust ne priveté, ne société à nul de nous, et que nous le getisiens hors come traiteur et faus et semeor de discordes entre les freres, si que, à l’example de lui, nus ne soit si hardiz qui nous ose raporter tiex mençonges ».

A la quinte jornée[1], refu ensi atiré et dist ensi Loys li fiuz l’empereor Kalle.

« [2]Or convient que nous envoions noz messages communement aus II glorieus rois Kalle et Kallemaine, qui leur facent asavoir le parlement que nous avons mis au VIII ide de fevrier et qui leur proient de par nous que il viegnent là, et se il vienent, si come nous desirrons, que nous les acompagnons ovec nous à la volenté Nostre Segneur faire et au commun porfit de sainte Eglise et du pople crestien que nous avons à governer ; si que nous soions une chose en celui qui est uns seus et que nous voillons et disons et faisons une chose selonc l’apostre, si que entre nous n’ait ne contenz ne discorde. [3]Et se il avenoit que il n’i vosissent venir ne envoier, pour ce ne lesserons-nous pas que nous n’i assemblons, si com il est ordené, et que nous ne façons selonc la volenté Dieu, si come nous avons devisé. Se il n’estoit ensi, par aventure, que aucune necessitez avenist que l’on ne peust autrement eschi-

  1. Latin. Cap. V, VI, VII.
  2. Latin. Cap. V.
  3. Latin. Cap. VI.