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Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 6.djvu/178

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ron et toz li poples virent ce, il drecierent les mains au ciel et rendirent grâces à Nostre Segneur en lermes et en soupirs. Aus glorieus martyrs se recommenderent ; si se departirent atant à grant joie. Li message l’empereor qui furent certain de la verité retornerent en Alemagne à leur seigneur, et le certefierent plainement selonc ce que il avoient veu. En remembrance de ceste chose, li convenz de Saint Denis establi la feste de la détection[1]. Ce fu fait ou tens l’apostole Léon le IX, de l’Incarnation M et L.


XVIII.


De l’amor et de l’afection que li rois avoit à l’eglise de Saint Denis.


[2]En ce tens governoit l’eglise de Saint Denis en France uns abbés qui avoit non Guillaume[3]. Et pour

    dans le Liber Pontificalis, éd. Duchesne, t. I, p. 464-465). Le nom d’Escole des Griex ne se trouve que dans les Gesta d’Hilduin (éd. Waitz, Mon. Germ. hist., Scriptores, t. XV, p. 2, ou éd. Max Buchner, Das Vizepapsttum des Abtes von St. Denis, Paderborn, 1928, in-8o, p. 251). D’après Hilduin, Paul Ier n’avait fait qu’achever un monastère commencé sous Étienne III en l’honneur de saint Denis, dont ce pape aurait apporté des reliques à Rome. La chose est contestée par M. Buchner, op. cit., p. 35-45. On trouve mention pour la première fois d’un oratoire de saint Denis élevé dans ce monastère romain, dans la Vita Benedicti III, du Liber Pontificalis, éd. Duchesne, t. II, p. 149.

  1. Le récit détaillé de la reconnaissance des reliques de saint Denis nous fut laissé par Haymon, moine de Saint-Denis (Rec. des hist. des Gaules et de la France, t. XI, p. 467-474, et Mon. Germ. hist. Scriptores, t. XI, p. 371-375). — Voir l’introduction de notre t. V, p. XI et XII.
  2. Rigord, Gesta Philippi Augusti, § 41.
  3. Latin : « Guillelmus natione Vapincensis. » Guillaume de Gap, qui fut abbé de Saint-Denis de 1173 à 1186.