Page:Viard - Grandes chroniques de France - Tome 7.djvu/251

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dit roy de France et à ses hoirs et à ses successeurs loialment et fermement à garder, et que nous encontre ne vendrons par nous ne par autre, en nulle maniere ; et que riens n’avons fait ne ne ferons par quoy les devant dites choses, toutes ou aucune, en tout ou en partie aient mains de fermeté.

Et pour ce que ceste paix, fermement et establement, sanz nulle enfraingnance, soit tenue à tousjours, nous, à ce obligons nous et nos hoirs, et avons fait jurer en nostre âme par noz procureurs, en nostre presence, ceste paix si comme elle est dessus devisée et escripte, à tenir en bonne foy tant comme à nous appartendra, et que nous ne vendrons encontre ne par nous ne par autre.

Et en tesmoignage de toutes ces choses, nous avons fait au roy de France ces lettres pendanz seellées de nostre seel. Et ceste paix et toutes les choses qui sont dessus contenues, par nostre commandement especial, ont juré Edduvard[1] et Eadmont[2] nostre fil, en nostre presence, à garder et à tenir fermement, et que ilz encontre ne vendront par eulz ne par autre. Ce fu donné à Londres le lundy prochain devant la feste saint Luc l’evangeliste[3], l’an de l’incarnacion Nostre Seigneur mil cc cinquante et nuevisme, el mois de octouvre.

Et nous, ceste paix et ceste composicion, si come elle est contenue par dessus, voulons et octroions et

  1. Édouard, fils aîné de Henri III qui, en 1272, lui succéda et fut Édouard Ier.
  2. Edmond, second fils de Henri III, qui devint ensuite comte de Lancastre.
  3. 13 octobre 1259.