Cloris, que ton pouvoir est grand !
La fureur de l’onde se rend
À la faveur que tu m’as faicte.
Que je vay passer doucement,
Et que la peur de la tempeste
Me donne peu de pensement !
L’ancre est levée, et le zephire,
Avec un mouvement leger,
Enfle la voile et faict nager
Le lourd fardeau de la navire.
Mais quoy ! le temps n’est plus si beau,
La tourmente revient dans l’eau !
Dieux, que la mer est infidelle !
Chere Cloris, si ton amour
N’avoit plus de constance qu’elle,
Je mourrois avant mon retour.