Page:Viaud - Des effluves ou émanations paludéennes.djvu/37

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le cheval ; enfin les effluves, élevés à la troisième puissance, après une période triennale de dilution, occasionnent des affections charbonneuses qui menacent en général l’homme et les animaux et atteignent, en particulier, les grands ruminants.

Enfin, après ces données sur la nature des effluves, M. Ancelon explique leur mode d’action qui diffère suivant les classes d’animaux qu’ils atteignent. Nous allons rapporter cette théorie.

« A. Plus délicate et recouverte d’un épithélium plus délié dans l’espèce humaine, la muqueuse olfactive et ses dépendances bucco-bronchiques communiquent plus rapidement, plus directement aux nerfs cérébraux leurs impressions. La même muqueuse, chez les herbivores, est protégée par un épithélium dense, solide, et en quelque sorte corné sur un très petit nombre de points ; elle est médiocrement humide chez le cheval, mais considérablement lubrifiée dans la race bovine où le corps de Jacobson est extrêmement développé. Il existe, quant à l’étendue, une grande différence entre les sinus frontaux, sphénoïdaux, maxillaires de l’homme, ceux du cheval et ceux des grands ruminants ; ces sinus présentent, dans les derniers surtout, de vastes surfaces, lesquelles toutefois sont bien moins en rapport avec l’air extérieur que celle des sinus humains.

B. Le miasme paludéen est donc principalement absorbé par la muqueuse pituitaire, peu étendue chez l’homme, immense chez les grands herbivores ; par les muqueuses buccales, broncho-trachéales, dont les surfaces, d’étendue variable, doivent être prises en considération. S’adresse-t-il à chacune de ces surfaces absorbantes en particulier, suivant la puissance à laquelle il peut être momentanément élevé ?

C. L’homme, né pour la culture, le développement, le