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xiv
PRÉFACE

tes chacune, qui étoit l’unique reſte des proviſions. Quelques jours s’écoulerent. Les matelots parvinrent, en s’enivrant, à adoucir les déchiremens de la faim. Ils rencontrerent bientôt un nouveau navire ; ils lui firent les ſignaux ordinaires pour marquer leur détreſſe : ils eurent la conſolation de voir qu’on y repondoit. La mer etoit calme ; les deux vaiſſeaux s’approcherent : on promit du biſcuit aux malheureux ; mais on ne le leur donna pas ſur le champ. Le Capitaine s’excuſa de ce délai sur une observation qu’il avoit commencé & qu’il