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XVI



Les papillons du matin
S’en vont sur la mer qui brille.
Sur les flots de vert satin
Leur essaim bleu s’éparpille.
Puis la troupe entre en bisbille
Et c’est comme un tourbillon.
Va réveiller la jonquille ;
Vole, vole, papillon !

Te voici, mon gai lutin,
Ma mignonne, ma gentille.
J’entends ton rire argentin
Qui me trouble et m’émoustille.
Avec mon cœur qui frétille
J’ai mis dans ton corbillon
Les grands biens de ma famille.
Vole, vole, papillon !