Page:Victor Baudot - Au Pays des Peaux-Rouges.djvu/55

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
47
SPOKANE ET LES INDIENS

les cheveux  ; elle ne bouge pas. Finalement il lui enlève sa coiffe : léger mouvement d’impatience ou plutôt de détresse, car le moment de la communion est venu et elle ne peut pas se présenter tête nue. Elle se rajuste et part à la sainte Table avec bébé toujours sur le dos. À peine revenue, bébé crie et se débat. Elle le dénoue, et toujours à genoux le plante debout devant elle, l’enveloppe dans son châle, et lui donne à boire. Quand il a bu, Bébé se sent en humeur de danser, malgré la sainteté du lieu.

Femmes de la tribu des Têtes-Plates.


Cette fois une tape maternelle le rappelle à l’ordre.

Dans l’après-midi, j’allai visiter le camp ; j’entrai dans quelques maisons où je ne remarquai rien de bien particulier, sinon la rareté des meubles les plus communs ; ainsi en bien des endroits, point de chaises ni de bancs. Hommes et femmes se couchent et s’accroupissent sur le plancher. Je donnai quelques poignées de mains à la mode anglaise, et je me souviens d’une bonne femme dont les mains étaient parfaitement propres, et qui cependant