Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/112

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la maladresse de montrer mon livret ; les mai-. tres pensent que i’on n’en délivre qu’à des agens secrets de la police. u Crédules comme tous les honnêtes gens, les bons domestiques croyaient cela, et lorsqu’à leur tour ils se présentaient dans une maison nouvelle, ils ca-s chaient avec soin leur livret. P Les mauvais domestiques lhrent et sent encore favorisés dans leurs desseins par l’indiB’érence coupable des maîtres, qui ne cherchent pas assez à connaître l’homme qu’ils admettent dans leur intérieur, auquel ils confient leur fortune et leur vie ; ces derniers n’exigent de cet homme que des certificats sans authenticité, et qui, s’ils ne sont faux, sont très-souvent arrachés à la complaisance ; le maître les examine — sans les voir, les rend au domestique et tout est dit : souvent aussi, pour ne point se donner la peine de s’habituer à un nom nouveau, il donne à celui qu’il vient de prendre à son service le nom de son prédécesseur, il seinommait Pierre, - le nouveau se nommera Pierre ; le domestique dont les intentions sont mauvaises, loin de s’opposer à cette manie, la lait naître ; qu’arrive-t-il ensuite ? Pierre vole et se sauve ; où q chercher Pierre ?

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