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Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/122

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ner le fruit caché sous une rude écorce. Ilexiste malheureusement des hommes essentiellement vicieux et contre lesquels tous les correctifs doivent échouer ; mais il en est, et le nombrc de ceux-là est plus considérable qu’on ne le pense, dont les fautes sont excusables, si l’on veut bien avoir égard aux circonstances qui les ont fait commettre.

~ Autrefois il n’était pas rare de rencontrer des domestiquesquî honoraient leur profession par des sentimens élevés et une probité à toute épreuve, cela se conçoit ; autrefois le domestique était un des membres de la famille ; le maître savait lui pardonner les fautes légères, les défauts de caractère, il s’occupait de son bien être, il cherchait à lui rendre sa position supportable, et lorsque les années avaient blanchi sa tète, il assurait son avenir. Aujourd’hui s’ils ne vont pas mourir à l’hôpital, les domœtiques périssent d’inanition sur la voie publique. On doit à tous les hommes, quelle que soit d’ailleurs leur position sociale, la considération qu’ils méritent : pourquoi les domestiq ues sont-ils déshérités de ce qui leur appartient ? Les maîtres trop souvent oublient en leur parlant, qu’ils s’adressent à des êtres doués d’organes