Page:Vidocq - Les Voleurs - Tome 2.djvu/127

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eux. Ils dérebent quelques objets de mince valeur à Pétzlage d’nne· boutique, puis ils s’aguérissent et deviennent d’auiiacieux voleurs. · Que l’on ne croie- pas que je tire une consé·· quence· grave d’un· fait insignifiant, l’expé· rieuce m’a· démontré la vérité de ce que j’avence ici. La plupart : desenûms que j’avais. vu errsrsausbutsur la-voie publique sont dave ? nus après avoir commencé par des riens, déboutés voleurs, et sont enfin tombés entre mes mains.

Mais, me répondra-t-on, tous les enfans dupeuple ne sont pas élevés ainsi : il y a des salles d’asile. D’accord=, mais les salles d’asile, insti-· tutions éminemment utiles, ne sont pas assez nombreuses pour que lous les enfans puissent en obtenir l’aceès. Il y a aussi des écoles spécialement destinées aux enfans du· peuple. Apprendëondans ces écoles, et même dans celles u d’un ordre plus élevé, à respecter les lois du pays ?’Non. On peut donc, jusqu’à un certain point, croire que celui qui commetun premier crime, et qui est jeune encore, ne pèche-que par ignorance. Puisque tous les Français doivent connaître la loi, apprenez la loi à tous les Français. Mais tous les parens ne voudraient,