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combattu ; c’est presque toujours la nécessité qui conduit la main de celui qui commet un premier crime, et peut-être que si à côté des lois répressives de notre Code, le législateur avait placé quelques lois préventives, tel individu qui languit dans un bagne ou dans une maison centrale, posséderait la somme de biem-être à laquelle tous les hommes ont le droit de prétendre, et qui doit être le prix de toutes facultés utilement employées.

Je ne me suis pas éloigné de mon sujet, ce que je viens de dire doit me servir à constater un fait qui malheureusement n’est que trop prouvé, et qui déjà a été signalé par des hommes vraiment recommandables : c’est que la pédérastie est la lèpre des prisons ; ce vice ignoble, que l’imagination ne peut que difficilement concevoir, est le plus saillant de tous ceux qui infestent des lieux placés sous la surveillance immédiate de l’autorité ; cependant les hommes dont la mission est d’améliorer le régime pénitenciaire, ne usignem pas seulement snerchèr les moyens de l’extirper.

Il y a plus même, dans les bagnes et dans les prisons, on voit souvent sans peine les voleurs audacieux s’attacher à de jeunes pédé-