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aux salons dorés des frères Provençaux ou du Café de Paris. J’ai dit, dans quelques-uns des articles qui précédent, que l’en rencontrait quelques hommes appartenant à la Haute Pègre au balcon du Théâtre Italien ou de l’Académie Royale de musique, cela est vrai sans doute, mais ces hommes sont les exceptions du genre. Tel voleur fameux, bien qu’il eut les poches pleines d’or, est venu se faire arrêter par moi au paradis de l’Ambigu-Comique ou de le Gaité (les voleurs aiment beaucoup les mélodrames), ou bien encore à la Souricière ou à l’Hôtel d’Angleterre.

Les estaminets du quartier de la Cité sont pour les voleurs de véritables Eldorado, dans lesquels its trouvent tout ce qu’ils chérissent : des houris faciles, des cartes, du parfait amour et du cent sept ans ; ils y usent leur vie sans crainte du présent, et peu soucieux de l’avenir. Un individu nommé Rigody, dit Krincie, recueillit, peu de temps après sa sortie d’une maison centrale dans laquelle il avait passé plusieurs années, une succession assez considérable qu’il dissipe entièrement avant de sortir d’un Lupanard de la rue Saint-Éloy en la Cité.