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ner les moyens d’adoucir d’autant leur captivité, et à leur ménager des ressources pour l’avenir. Le travail ne doit pas être considéré comme une aggravation de peine, mais bien comme un soulagement. Cependant les condamnés ne finissent par l’envisager ainsi, qu’après en avoir fait long-temps l’expérienoe ; cela ne doit pas étonner, toute occupation régulière doit commencer par être un tourment pour des hommes habitués à vivre dans une oisiveté complète.

Le loi peut bien faire aux détenus une obligation du travail, mais la loi, quelque impérative qu’elle soit, ne peut malheureusement forcer directement la volonté de l’homme. Le caractère des détenus est, en général, mobile et passionné, aussi les récompenses doivent exercer sur eux une influence plus salutaire que les châtiments. Il faut donc rendre le travail à la fois attrayant et productif, c’est-à-dire faire en sorte qu’il soit en harmonie avec les forces et les capacités du détenu, et le rétribuer plus convenablement.

On objectera qu’un grave inconvénient peut résulter de ce dernier fait. Les détenus qui, dans aucun cas, ne devraient être privés de