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de cet ouvrage[1], le roi des argotiers était le chef d’un peuple nombreux, et sa place lui valait des revenus importans, j’ai cru devoir pour justifier mes allégations, donner place ici à quelques curieux fragmens extraits d’ouvrages publiés aux époques où florissait la monarchie argotique.

La lecture de ces pièces est propre, tout en servant à faciliter l’intelligence du texte, à donner la connaîssance de mœurs à-peu-près inconnues, et dont il ne reste pas la plus légère trace.

  1. Parmi les causes qui contribuerait à augmenter la population argotique, il faut compter un édit rendu par le roi Louis XI, après les guerres désastreuses qu’il soutint contre le duc de Bourgogne Charles-le-Téméraire, et la peste noire qui désola Paris à cette époque, ce monarque, pour augmenter la population de sa capitale, qui était diminuée de moitié, permit à tous les malfaiteurs et criminels de son royaume de venir habiter Paris, leur promettant qu’ils ne seraient pas inquiétés à raison des crimes qu’ils avaient commis précédemment ; il n’y avait d’exception que pour ceux qui étaient coupables du crime de lèse-majesté